14/12/2018 - Interviews

par fréderic remouchamps
photos  jessica rodrigues - EEM

THE OLYMPUS RIDER

McLain Ward

Vainqueur des premiers Longines Masters de New York en avril dernier, McLain Ward fait partie des cavaliers en forme du moment. Rencontre avec le double médaillé d’or -olympique (2004 et 2008) et champion du monde par équipe 2018.

par fréderic remouchamps
photos  jessica rodrigues - EEM

THE OLYMPUS RIDER

McLain Ward

Vainqueur des premiers Longines Masters de New York en avril dernier, McLain Ward fait partie des cavaliers en forme du moment. Rencontre avec le double médaillé d’or -olympique (2004 et 2008) et champion du monde par équipe 2018.

Qu’est-ce que vous inspirent les Longines Masters de Paris, Hong-Kong et New-York ?

Ce sont des événements de classe mondiale. Les lieux sont exceptionnels et le public peut se sentir très proche du cavalier et de son cheval. Montrer notre sport dans ces 3 villes formidables est tout simplement grandiose.

Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir gagné le Longines Grand Prix dans votre ville, New-York ?

Je suis très fier d’être le vainqueur de cette première édition du Grand Prix de New York. Je suis également très heureux pour les propriétaires de mon cheval Clinta, la famille Gold et la famille Sweeney, qui font partie des plus grandes familles sportives de New York. Je tiens également à remercier Susan Heller, enseignante et conférencière dans cette ville magnifique. Pour nous, il s’agit d’une très grande victoire.

Longines World’s Best Racehorse

Avez-vous un message, un conseil que vous aimeriez transmettre aux jeunes cavaliers ?Travailler dur, développer ses talents etc. Tous ces clichés sont la base de tout. Ils doivent donc se concentrer sur ces prérequis ! Si pour eux, le succès, c’est seulement de devenir champion olympique, ce n’est peut-être le meilleur choix de vie, parce que cette réalité ne se concrétisera que pour un très petit nombre d’entre eux. Mais si leur plaisir, leur passion vient de leur vie quotidienne, alors ils connaitront le succès.

Qui vous a aidé à évoluer dans cet univers ? Quelles sont les personnalités qui vous inspirent ?

Chaque jour, je trouve l’inspiration grâce aux petites choses de la vie, grâce à ma famille, mes professeurs et aussi mes parents qui ont toujours été impliqués dans le sport de haut niveau. Je crois aussi que pour progresser, il est bon de pouvoir mettre son ego de côté et de reconnaître le talent des plus jeunes, pour s’en inspirer. C’est une des clefs pour rester au top durant de longues années. Pour moi, une des meilleures choses qui se soit produite, c’est l’arrivée de Kent Farrington. Grâce à lui, il a vraiment fallu progresser sans cesse. C’est toute la beauté du sport. Quand ce style de compétition positive a lieu, les résultats produits peuvent juste être incroyables.

Quand avez-vous su que la compétition équestre deviendrait votre métier ?

Mes parents étaient tous les deux de grands cavaliers. Je ne me suis donc pas vraiment posé la question. C’était une évidence pour moi de faire carrière dans ce sport et aussi, bien sûr, une manière très agréable de gagner ma vie.

Qu’est-ce qui nourrit votre motivation et comment procédez-vous pour maintenir vos chevaux en très grande forme ?

Je crois que mon tempérament doux se marie bien avec celui des chevaux lorsqu’ils essayent de donner le meilleur d’eux-mêmes. Pour me motiver, je garde à l’esprit ce que je n’ai pas encore été capable de gagner. Je crois aussi que mes chevaux sont dans de bonnes conditions de soins et d’entrainements. Ils apprécient l’attention qu’on leur porte et aiment être traités différemment.

Longines World’s Best Racehorse

Comment organisez-vous votre entrainement pour rester au top ?

Toute mon équipe et moi-même travaillons très dur. Et nous n’avons pas l’impression que ce soit difficile car nous retirons énormément de plaisir dans ce que nous accomplissons. C’est une chance de gagner sa vie de cette manière ! J’ai aussi la chance que chaque membre de mon équipe s’investisse à fond car aujourd’hui, pour réussir, il faut toute une armée derrière soi. De mon côté, je me garde en forme, je travaille mon mental et je reste toujours très concentré.

Avez-vous un message, un conseil que vous aimeriez transmettre aux jeunes cavaliers ?

Travailler dur, développer ses talents etc. Tous ces clichés sont la base de tout. Ils doivent donc se concentrer sur ces prérequis ! Si pour eux, le succès, c’est seulement de devenir champion olympique, ce n’est peut-être le meilleur choix de vie, parce que cette réalité ne se concrétisera que pour un très petit nombre d’entre eux.
Mais si leur plaisir, leur passion vient de leur vie quotidienne, alors ils connaitront le succès.

Selon vous, qu’est-ce qui pourrait être fait pour que le public new-yorkais s’intéresse davantage au saut d’obstacle ?

Il faut montrer le côté humain et vivant de ce sport. Pour nous et peut-être plus particulièrement aux Etats-Unis, il est parfois difficile de se faire adopter par le public car c’est un sport assez exclusif. Si on arrive à faire connaître la grande aventure que les cavaliers entreprennent, faite de hauts et de bas, on commence à se connecter aux gens. Ainsi, le public n’a pas à être nécessairement cavalier pour se réjouir du succès de quelqu’un et de son entreprise sportive. Je ne suis pas un grand joueur de tennis mais j’aime regarder le tennis et je suis intéressé par le parcours des joueurs.

Avez-vous avez-envie de partager quelque chose de particulier ?

Je dis souvent que c’est une vie bénie mais qui demande d’avoir la « niaque, » c’est une belle lutte, comme toute entreprise qui vise à se dépasser. Je trouve aussi que plus de gens devraient venir assister aux championnats équestres. C’est plutôt divertissant et le public peut se tenir non loin des pistes, ce qui permet de prendre part à l’épreuve avec beaucoup plus d’émotions.

Longines World’s Best Racehorse

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